Le réchauffement global de la planète aura sans aucun doute et malheureusement des conséquences sur la culture de la vigne et sur l’économie viticole champenoise.
Le climat septentrional nous permet en effet de disposer d’un climat frais produisant des vins âpres et légers nécessaire pour la réalisation d’un bon champagne et les sols calcaires apportent aux raisins une acidité qui permet aux arômes de se développer longuement au cours de la phase de vieillissement. Une élévation des températures et une longue saison chaude en Champagne modifieraient de ce fait les propriétés et le bon déroulement du processus de vieillissement du vin.
Les températures les plus chaudes jamais relevées en France, au cours de l’été 2003, et les faibles précipitations ont ainsi provoqué un dessèchement du raisin et entrainé une forte concentration de sucre dans les grains. Les niveaux d’acidité ont chuté au fur et à mesure que le raisin se gorgeait de sucre, alors qu’un champagne à besoin d’une bonne acidité pour bien vieillir et développer ses arômes. La production de 2003 a ainsi été réduite de près de 50% par rapport à une année normale.